Publié dans Société

« Arnaques » sur les tests du Covid-19 - Un médecin arrêté à Toamasina

Publié le vendredi, 26 juin 2020


Une famille porte plainte pour harcèlements et chantage. Un médecin travaillant à l’Hôpitaly Kely de Toamasina, responsable du transfert des malades du Covid-19, aurait demandé un million d’ariary à une mère de famille afin que les enfants de celle-ci suivent un traitement à la maison. Après la plainte, photo et enregistrement sonore à l’appui, déposée au commissariat central de Toamasina, les agents de Police sont aussitôt intervenus, en arrêtant le médecin en question, mercredi dernier. « Ma fille de 11 ans, mon fils de 16 mois, ma bonne et moi avons effectué des tests du coronavirus le 29 mai dernier. Les 2 médecins qui l’ont fait nous ont fait part que si les résultats sont positifs, nous recevrons des appels 4 jours après le test. Depuis, aucune nouvelle jusqu’à ce qu’une demoiselle, prétendant être une employée du ministère de la Santé, frappe à notre porte le 17 juin. Vêtue d’une tenue de ville, elle n’a daigné nous montrer son badge mais a informé que ma fille est testée positif du Covid-19. Traumatisée, elle en a pleuré pendant des heures, d’autant plus que la jeune femme était venue pour l’emmener au centre d’isolement à Analamaloatra. Nous avons refusé sans les documents confirmant ce fait », relate la mère de famille. « Le lendemain, 3 autres personnes sont venues nous annoncer que mon fils est aussi testé positif, toujours sans les lettres y afférentes. Le 20 juin, j’ai reçu un SMS d’un certain docteur N., me donnant un rendez-vous en dehors de son bureau pour parler de la situation de mes enfants. J’y suis allée et il m’a proposé un arrangement, c’est-à-dire lui donner une somme d’un million d’ariary contre le traitement à domicile de mes enfants. Étonnée, je lui ai demandé une preuve et il m’a montré une liste sur laquelle mon mari est aussi testé positif alors qu’il n’a jamais fait de test. J’ai refusé de lui donner la somme et depuis, les harcèlements se sont enchaînés. Il a fallu que je piège le médecin, en lui demandant de venir chez nous, pour avoir des preuves. On l’a secrètement pris en photo et enregistré toutes ses révélations sur les chiffres trafiqués, le traitement sans ordonnance ou encore l’octroi d’un certificat de guérison si la famille donne plus l’argent », ajoute la victime. Après sa déposition, elle fait appel aux autres victimes du médecin pour témoigner. Elle interpelle également les autorités compétentes, y compris le Tribunal, à suivre de près cette affaire. Questionné à ce sujet, le président de l’Ordre national des médecins ne s’est pas prononcé. Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de la Santé publique attend le rapport venant de Toamasina avant de réagir. A suivre !
Recueillis par Patricia R.




Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff